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Un titre enlevé comme une pirouette pour une rubrique ludique. Ces dessins, ces tableautins sont nés de l'habitude que j'avais d'orner mes dédicaces de légers motifs de bouquets ou de petits croquis anecdotiques à main levée, placés sous le texte.
Puis ces fleurettes stylisées et ces sujets rapidement esquissés ne m'ont plus suffi et comme les gens appréciaient beaucoup avoir sur leur livre une dédicace "personnalisée" et vivement colorée, je me suis lancée dans des illustrations plus garnies, plus détaillées et plus décoratives, surtout au moment de la parution du roman Le Défilé, jusqu'à remplir la page entière. J'écrivais donc ma dédicace sur la page de gauche... ou rien du tout, car le dessin exprimait à lui seul plus que tout ce que j'aurais pu écrire !
Chacune de ces dédicaces illustrées, recevait un titre que j'adaptais, comme le thème du dessin, à celle ou celui à qui j'offrais Le Défilé. Le Rêve par exemple avec sa belle endormie sur un tapis bariolé, sous un arbre complètement irréaliste.
Jeune fille aux glycines sous les arceaux recouverts de grappes violettes, portrait d'une demoiselle qui s'apprête à traverser le miroir pour entrer dans un autre monde. Son attitude qui marque un léger retrait, le bleu céruléen de la robe longue. Quelque chose d'une jeune fée.
Poteries sauvages, destinée à une haptothérapeute fait surgir à l'arrière-plan de tous ces vases colorés un hibou qui observe intensément les poteries symbolisant les émotions violentes de ses patient(e)s !
Le crépuscule montre un cheval-biche au coeur d'une forêt emplie de petits animaux, plus ou moins cachés dans les arbres ou dans les buissons. Dessin qui a mangé une double page au début du livre pour un adolescent de ma famille, élève brillant, coeur délicat et joueur de flûte amateur très assidu.
La Ville a été réalisé pour une vieille dame qui était malade. Ses coloris exubérants ont ravivé sa chambre d'hôpital. Et la multitude de petits sujets et détails décoratifs sur la toile l'ont beaucoup amusée.